Interdire le camping sauvage n’a pas suffi : en Islande, la liberté du campeur se négocie désormais entre amendes salées et respect scrupuleux d’une nature vulnérable. Depuis 2015, planter sa tente n’importe où relève autant du mythe que de l’imprudence, surtout à proximité des habitations ou sur des sites naturels classés. Le gouvernement a serré la vis, et l’aventure se vit désormais surtout sur les terrains officiels, à défaut, le portefeuille risque un coup de froid.
À cela s’ajoute un climat capable de tout bouleverser sans préavis, un réseau d’infrastructures parfois clairsemé, et une gestion de l’eau qui ne laisse pas de place à l’improvisation. Partir camper ici ne s’improvise pas : la préparation s’impose, la flexibilité devient un réflexe. Que l’on parte en juin ou en octobre, que l’on roule en van ou en citadine, chaque situation réclame un ajustement permanent devant les réalités du terrain.
Pourquoi le camping séduit tant les voyageurs en Islande
La nature islandaise frappe vite et fort. Camper sur cette île, c’est choisir l’immersion totale sous une lumière qui ne dort jamais vraiment, à portée de glaciers, de coulées de lave ou de plages noires. Ici, pas de filtre : l’hôtel s’efface, le paysage s’impose. On vient pour la liberté, pour tracer sa propre route, pour s’arrêter là où le décor devient inoubliable, face à un geyser en furie, au bord d’un fjord désert, ou simplement loin des circuits balisés.
La haute saison, de juin à août, attire la grande vague des campeurs venus goûter aux longues journées du soleil de minuit. Cette lumière continue ouvre de nouveaux horizons : randonnées tardives, haltes improvisées, nuits qui s’étirent sans fin. Avec les premiers frissons de septembre, beaucoup rêvent déjà de contempler les aurores boréales depuis leur toile de tente ou leur van. Les campings, souvent éloignés des villages, offrent alors un théâtre idéal, loin de toute lumière parasite.
Pour beaucoup, camping Islande rime aussi avec budget maîtrisé. Face aux prix de l’hôtellerie, camper reste une solution économique et authentique pour un voyage en Islande. S’ajoute à cela le plaisir de l’autonomie, et l’envie de voyager léger, en accord avec la nature. Des petits campings familiaux aux sites tout équipés, chaque voyageur trouve sa formule : du strict nécessaire jusqu’au confort douillet d’une salle commune chauffée.
Quels sont les points essentiels à connaître avant de partir camper sur l’île
Impossible d’ignorer la réglementation : le camping sauvage n’a plus vraiment sa place, sauf exceptions strictes. Depuis 2015, bivouaquer hors des campings officiels est banni sur les propriétés privées, dans les parcs nationaux et les réserves naturelles. Pour vivre l’expérience au plus près des éléments, il faut cibler les campings disséminés partout sur l’île. Certains n’offrent que le minimum, d’autres misent sur le confort : abri contre la pluie, cuisine partagée, parfois même un espace chauffé pour les soirées fraîches.
La Camping Card mérite un coup d’œil pour qui vise l’économie : ce pass donne accès à une quarantaine de campings partenaires sur une période définie. Pratique pour ceux qui bougent beaucoup ou voyagent en famille, elle simplifie la logistique et les paiements. La location de vans ou de camping-cars plaît de plus en plus, en particulier sur la route 1 qui ceinture l’île. Mais ici, le climat ne pardonne pas : vent, pluie, brouillard ou même chutes de neige en altitude, chaque étape doit se décider avec sérieux.
Avant de partir, voici les points clés à garder en tête :
- Respectez la nature : aucun déchet ne doit rester, la faune et la flore se découvrent mais ne s’emportent pas.
- Planifiez vos nuits : certains campings affichent complet en été, surtout près des parcs nationaux islandais. Mieux vaut réserver à l’avance.
Pour des repères fiables, consultez les infos pratiques en Islande sur les sites spécialisés ou dans les guides papier. Sur place, les offices de tourisme et les gérants de campings sont des mines d’informations : alertes météo, conseils sur les routes, astuces logistiques, rien ne vaut leur expérience du terrain.
Matériel, organisation et astuces pour un séjour sans mauvaises surprises
Préparation et choix du matériel
Partir camper en Islande demande un matériel de camping solide, capable d’affronter l’imprévisible. La tente doit tenir tête au vent et à l’humidité, même en plein été, et offrir un abri fiable si la neige s’invite sur les plateaux. Pour ceux qui voyagent en van ou en voiture, la tente toit garantit une bonne isolation. Le sac de couchage doit assurer des nuits confortables près de zéro degré, et un matelas isolant complète le tout. Un campeur averti pense aussi à la réparation : un kit dédié peut sauver la soirée en cas d’accroc.
Cuisine et organisation quotidienne
Préparer ses repas devient vite un jeu d’équilibriste. Un réchaud adapté aux bouteilles de gaz locales reste indispensable. Le gaz se trouve en station-service, sauf dans les coins les plus éloignés : mieux vaut anticiper. On pense à préparer une liste pour l’Islande : vaisselle légère, ustensiles multifonctions, sacs hermétiques pour protéger la nourriture de l’humidité. La salle commune des campings se révèle souvent précieuse lorsque les bourrasques empêchent toute cuisson en extérieur.
Quelques points à ne pas négliger pour un quotidien sans accroc :
- Optez pour des vêtements techniques et superposables : le temps change sans prévenir.
- Gardez toujours une réserve d’eau potable, même si l’eau des sources reste généralement pure.
- Un kit de réparation peut éviter qu’un simple incident tourne à la galère.
Sur la route, les longues distances sans ravitaillement imposent de bien organiser les étapes. Pour manger en camping en Islande, mieux vaut miser sur des produits locaux faciles à préparer : poisson séché, skyr ou encore pain de seigle, tout se glisse dans le sac et se déguste sans chichis.
Où planter sa tente : conseils pour choisir les meilleurs campings et spots naturels
Campings officiels : réseau et services
Le réseau de campings officiels maillage l’ensemble du pays, du sud volcanique aux fjords du nord. Ouverts surtout de mai à septembre, ils assurent le confort de base : douches chaudes, salle commune, parfois une cuisine équipée. La camping card réduit sensiblement le budget si vous multipliez les étapes : la liste des campings affiliés se retrouve facilement sur internet ou dans les offices de tourisme.
Le long de la route 1, ces campings facilitent les déplacements et l’accès aux sites emblématiques. Certains, à l’écart, dévoilent des panoramas exclusifs sur les glaciers ou les champs de lave ; d’autres, plus proches des villages, donnent accès à quelques commerces et aux piscines géothermiques locales.
Voici quelques critères à considérer pour bien choisir son emplacement :
- Privilégiez un camping abrité du vent, surtout sur les hauts plateaux.
- La proximité d’une salle commune peut faire la différence quand le mauvais temps s’invite.
- Pour une observation optimale des aurores boréales, éloignez-vous des sources de lumière artificielle.
Camping sauvage et alternatives
Le camping sauvage a longtemps été la norme en Islande, mais la loi a resserré l’étau. Planter sa tente reste possible, à condition de rester loin des habitations, hors des parcs nationaux, réserves naturelles et propriétés privées, et pour une seule nuit. Laisser la nature intacte, ne rien cueillir, ne rien perturber, telle est la règle. En haute saison, mieux vaut se tourner vers les campings officiels ou explorer l’option des cottages et refuges pour randonneurs, souvent disponibles hors des sentiers battus.
Chaque paysage islandais réserve sa surprise. Entre camping classique, refuge ou simple bivouac, chaque nuit devient un choix, dicté par la météo, la route, ou l’envie de partager ou de s’isoler. Au bout du chemin, il reste la sensation d’un espace sans limite, modelé par la lumière, le vent et la solitude : la vraie signature du camping en Islande.


